
📢En immersion dans le quotidien des équipes ARPAVIE avec Caroline CROUAU, directrice de Résidence Autonomie
18/04/2025
Caroline Crouau dirige la Résidence Autonomie Le Stade à Tarbes. Chaque jour avec son équipe, elle transforme les murs en lieux de vie. Energie solaire, franc-parler et engagement sans faille pour les aînés : son histoire inspire.
Elle est arrivée dans le Groupe en 2019 avec pour mission de remplir une résidence toute neuve à peine sortie de terre où tout était à construire. Les murs blancs, les appartements vides et les longs couloirs ont été un vrai challenge professionnel pour elle.
Depuis 6 ans, Caroline Crouau a relevé ce défi avec succès et l'enthousiasme des gens du sud-ouest. En souriant. Même quand ça fait mal.
" Je vois ma résidence comme un village. Si c'était moi, je ferais un bistrot ici. Pas seulement pour les résidents, pour tous les tarbais ! " Faire venir du monde, de la vie, du lien social, voilà ce qui anime Caroline. Elle dit que son bureau c'est sa maison, que la résidence c'est un lieu de rencontre où chacun est venu apporter quelque chose. Elle y fait venir des intervenants tout le temps, propose des sujets variés, elle a l'art de doser animations et sujets plus graves, tenant fermement les rênes de sa résidence.
Caroline Crouau détonne, elle n'appartient pas à une chapelle. Elle dit d'elle qu'elle vient d'une autre galaxie, qu'elle est un électron libre mais reste énergiquement liée au noyau et à la raison d'être d'ARPAVIE.
🎙️" Arrêtons d'enfermer les gens et surtout les seniors dans un quotidien plan-plan ! Tout le monde a sa place dans la cité, même à 80 ans. Quelle femme je serai moi à 80 ans ? Quelle femme, j'aimerais être ? " 🎙️
Toutes les questions qu'elle se pose trouvent souvent des réponses dans les actions qu'elle propose aux résidents.
" Les hommes et les femmes âgées sont des hommes et des femmes comme nous." rappelle-t-elle.
Ainsi, aucun thème n'est tabou dans tout ce qu'elle propose en animations :
- Comment s'épanouir sans sexualité ?
- Les troubles de l'érection
- La solitude
- Les gestes qui sauvent adaptés aux seniors
- Comment échapper aux arnarques qui ciblent les personnes âgées
- Apprendre l'espagnol
- Les années de Giscard à Mitterrand, racontées par des résidents à des jeunes de Terminales
La liste est immense.
" Je ne supporte pas l'invisibilisation " ajoute-t-elle. Son rêve de petite fille, c'était d'être avocate. Après avoir suivi le procès de Klauss Barbie, après qu'elle soit allée à Auschwitz-Birkenau, c'était sa vocation. Mais elle a cependant choisi une autre voie, parallèle, en défendant les intérêts des personnes âgées qu'elle accompagne, se promettant de toujours faire vivre la mémoire, de transmettre celle des anciens.
A l'occasion des 80 ans de la libération des camps d'extermination, elle a fait venir le musée de la Déportation dans sa résidence, pour une expo. Elle y avait auparavant fait projeter le film " Un siècle de femmes ", un film réalisé par 9 résidentes dans lequel aux côtés d'autres femmes et d'hommes, celles-ci s'étaient livrées sur l'éducation, la maternité, le travail, la sexualité, la citoyenneté. Dans ce film souvenir, il y avait Madame Dufresne. Pour la promo du film, elle avait posé son portrait de jeune femme et un large sourire. Il y a quelques jours, Madame Dufresne est morte. Caroline en a été très affectée. " Mais c'est comme ça, il y a des jours où rien ne va. Des jours de pluie où l'on a si froid ", c'est en chanson avec les paroles de "Le Jour où l'on ne vit pas" d'ADAMO qu'elle a exprimé sa peine avant de reprendre le récit de son métier sans aucun pathos. Elle déteste ça. Ne jamais se plaindre. Avance. Agir. Aider.
Avec des éclats de rire et un bel accent du sud-ouest, elle continuera à embarquer sont équipe de 5 collaboratrices et ses 100 résidents dans son univers où l'animation s'est taillée une place de choix.
Et nous, on continuera à la suivre et à parler d'elle.
La raison d'être d'ARPAVIE : Accompagner et prendre soin des personnes âgées à revenus modestes en respectant leur identité, et en portant une attention forte aux collaborateurs qui les servent et excluant tout objectif de profit.